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Le business plan VTC : tout savoir pour se mettre à son compte comme chauffeur

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Catégorie(s): Idées d'entreprises, Métiers & Activités

Quels prérequis pour être chauffeur VTC ?

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A) Le choix de la structure juridique

Dans un premier temps, l’entrepreneur se doit de choisir un statut juridique. Deux possibilités s’offrent aux futurs chauffeurs : le statut d’autoentrepreneur ou la une société.

Contrairement aux idées reçues, le fait d’être seul n’est pas un obstacle à la création d’une société. Il est tout à fait possible d’opter pour une SAS unipersonnelle ou une SARL unipersonnelle. Une autre option serait de commencer sous le statut d’auto entreprise pour ensuite créer une société lorsque les seuils sont dépassés.

B) L’obtention de la carte professionnelle VTC

Le chauffeur de VTC doit obligatoirement détenir une carte professionnelle pour exercer son activité.

Il est nécessaire d’avoir au préalable effectué un stage « Prévention et Secours civiques » et suivre une formation de 250h. Les chauffeurs justifiant d’une année d’expérience professionnelle peuvent s’affranchir de cette formation.

C) Les conditions concernant le véhicule

Le véhicule se doit de respecter certains standards haut de gamme : puissance supérieure à 120 chevaux, capacité de 4 à 9 places, longueur supérieure à 4,5 mètres, et âgé de moins de 6 ans

En termes d’assurances, il est nécessaire de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle, devenue obligatoire depuis la mise en place de la loi Thévenoud le 1er Octobre 2014.

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L’étude de marché pour VTC

Dans une ville telle que Paris, la concurrence est extrêmement vive entre chauffeurs de VTC. En province, la concurrence a beau être moins rude, l’étude de marché n’en reste pas moins indispensable. Les acteurs sont nombreux (Uber, Cinq-S, MarcelCab, ChauffeurPrivé) et chacun possède une large base de chauffeurs indépendants.

Cet exercice va permettre au chauffeur de déterminer le prix moyen d’une course et le nombre de courses potentielles dans une journée. Un raisonnement qui s’effectue en tenant compte des caractéristiques de la zone d’activité : population, horaires d’activités, types d’activités etc.

Avant de faire une étude terrain, il est conseillé de consulter les ressources proposées sur le site de l’observatoire Taxi / VTC et l’annuaire des VTC de votre zone d’activité.

Une astuce efficace pour se faire une idée de la réalité du terrain est de soit même commander un VTC et observer le comportement des acteurs. Pourquoi ne pas discuter avec eux pour dresser leur portrait et leur stratégie.

A partir de ces données, il sera possible d’estimer la faisabilité du projet et commencer les prévisions financières du projet.

 

Le Business Model

Dans un marché aussi concurrentiel, pas question de faire l’impasse sur la recherche et la définition d’un business model performant. Tour d’horizon de certains business model qui sortent de l’ordinaire.

A) Le modèle forfaitaire

Ce modèle est celui utilisé par LeCab, une jeune start-up parisienne, qui communique un tarif fixe au client au moment de sa réservation et avant même toute montée en voiture. Cela évite au client la mauvaise surprise de se voir facturer des kilomètres supplémentaires. A titre d’exemple, un trajet Paris-Roissy coûte 45 euros quel que soit le point de départ dans la capitale. Le voyage s‘effectue dans de confortables berlines, avec iPad connecté, conduits par des chauffeurs en costume.

B) Le modèle à la carte

Allocab propose offre un service de chauffeur VTC avec des options à la carte (journaux, siège bébé) dans le cas où la réservation a été  effectuée suffisamment à l’avance.

C) Le Yield Managament appliqué au VTC

Marcel est une jeune startup assez peu connu qui propose un business model original : plus on réserve tôt plus le prix baisse. En cas de réservation au dernier moment, le tarif reste quand même assez avantageux : le tarif minimum est de 15€.

 

Le prévisionnel financier du business plan VTC

La partie financière du business plan d’une activité d’une activité VTC doit dresser un portrait des investissements nécessaires et s’assurer de la rentabilité de l’activité sur le long terme.

A) Le plan de financement

Le véhicule constitue le principal investissement préalable à l’activité VTC. Celui-ci peut être financé par un emprunt bancaire, le leasing ou une location longue durée.

1 500€ sont également à prévoir au titre de garantie financière au moment de l’immatriculation au registre VTC. Cette garantie est obligatoire seulement dans le cas où le chauffeur n’est pas le propriétaire de la voiture.

En ce qui concerne les coûts de création de l’entreprise, ils diffèrent selon la structure juridique et la localisation de l’activité :

  • Régime d’autoentrepreneur: les coûts de création sont nuls.
  • EIRL: comptez entre 90 et 180€ de frais de chambre et environ 70€ de greffe. En cas d’apport d’un véhicule d’une valeur supérieure à 30 000€, ajoutez 300€ de frais d’expert.
  • SARL ou SAS : Les formalités (annonce légale, enregistrement et greffe) s’élèvent environ à 400-500 € HT, la rédaction des statuts coûte entre 250 et 1 000 € HT.

B) Compte de résultat prévisionnel

L’estimation du chiffre d’affaires s’effectue en multipliant le prix moyen estimé d’une course par le nombre de courses par mois. L’importance de l’étude de marché se révèle alors ici car il va falloir tenir compte des heures d’inactivité, des heures de pointe, des périodes de vacances etc.

En ce qui concerne les charges, elles sont de plusieurs ordres :

  • les charges du véhicule: réparations et entretien, assurances, essence, péages, etc.
  • les charges liées au chauffeur: rémunération et cotisations sociales, complémentaire santé, costumes et chaussures, pressing, repas, etc.
  • les dépenses en marketing et communication: publicité, rémunération de l’apporteur d’affaires le cas échéant.
  • les frais de gestion : honoraires comptables et juridiques, internet et communications, imprimante, location d’un terminal de paiement par CB, etc.

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