Les impayés et les clients qui traînent à régler les factures, c’est la plaie des petites entreprises, des indépendants comme des PME qui ont parfois une trésorerie qui leur permet à peine de survivre…
Idéalement il faut effectivement prévoir dans votre trésorerie un pourcentage d’impayés et les délais de paiement éventuel de la part de clients indélicats ou malhonnêtes, mais entre la théorie et la pratique il y a un pas que beaucoup de jeunes entreprises ne peuvent franchir…
Quoi qu’il en soit, gardez en tête un objectif de trésorerie pour pouvoir survivre pendant au moins 3 mois…
Mais concrètement, que peut-on faire pour éviter les impayés et les retards de paiement ?
Voici quelques conseils pratiques qui réduiront au maximum ce risque d’impayés, et inciteront vos clients à vous respecter…
- Toujours faire signer un bon de commande à vos clients : un engagement écrit (même par email) réduira déjà le nombre de clients qui se risqueront à ne pas payer vos factures, et en cas d’impayé, vous aurez une preuve concrète à produire en justice.
- Préciser en toute transparence les modalités de paiement sur le bon de commande pour que vous soyez bien d’accord dès le départ.
- Demander un paiement partiel à la commande, ce qui engage votre client, limite le risque d’impayés et démontre qu’il y a bel et bien eu volonté de passer commande !
- Préciser le montant des pénalités de retard sur vos factures ainsi que le montant de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement : ce sont des obligations légales pour établir une facture et ça incitera les clients à ne pas mettre de côté vos factures et de les oublier parmi tout un tas d’autres courriers…
Point 4 n’a pratiquement aucun effet ; c’est une obligation légale, c’est tout. Les Français sont les seuls dans le monde, je crois, qui croient qu’écrire des extraits des textes légaux partout change le comportement des gens.
Dans le domaine de traduction, on peut toujours rêver en ce qui concerne point 3, mais on aura peu de travail si on insiste. Ça peut être difficile pour une entreprise de gérer. Par contre, pour des clients particuliers, c’est une bonne idée.
Points 1 et 2 sont pertinents mais ils ont peu d’effet.
Dans le domaine de traduction encore, il existe des sites comme proz et gotranslators où les traducteurs peuvent noter les clients ; ça vaut la peine d’y aller voir si un client est un mauvais payeur avant d’accepter commande.
On peu aussi s’abonner sur un site de référencement de crédit afin de pouvoir évaluer la stabilité du client avant d’accepter commande. Ça ne marche pas pour les clients particuliers.
Malheureusement, pour un commentaire sur un site français, les Français ont été les plus mauvais payeurs en général dans mon cas ; non pas tous, il y avait des bons payeurs, mais c’était surtout les agences de traduction françaises qui posaient problème. Ainsi, si on travaille dans la traduction, on peut réduire le risque d’impayés et de retards en évitant les agences françaises et d’ailleurs en se faisant une idée de la mentalité d’un pays à l’autre. Les bons payeurs français étaient plutôt les entreprises qui faisaient traduire leurs notices directement chez un traducteur sans passer par une agence.
En se faisant une impression de la façon avec laquelle un nouveau client communique à vous, vous pouvez savoir s’il a une attitude commandant/arrogant/méprisant/impatient etc., puis éviter ce genre de client. Si on ne se sent pas à l’aise avec le client, ce n’est pas une bonne idée d’accepter commande. Écoutez votre ‘sixième sens’. C’est surtout la mentalité qui fait payer en retard, donc c’est la mentalité qu’il faut évaluer. En Allemagne, par exemple, ce n’est pas bon ton d’essayer de rouler les autres dans la farine, comme on le voit trop en France. Donc, on peut faire plus de confiance à une entreprise allemande que française, par exemple.
Il ne faut pas croire qu’il s’agit de xénophobie etc. ; ce sont des observations basées sur la vraie vie.